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Chapitre Quatrième
Cela faisait maintenant trois semaines que Yron et Delphys m’avaient recueilli, et après avoir exploré minutieusement le moindre recoin de la vieille villa et du jardin qui l’entourait, je commençais à trouver le temps long... Aussi, malgré l’avertissement d’Yron, j’avais décidé de sortir ce soir, une fois mes deux hôtes endormis. Dans un coffre rempli d’objets, j’avais déniché une cape noire qui me permettrait de passer inaperçue, ainsi qu’une dague étrange, dont le pommeau était décoré de symboles mystérieux s’entrelaçant pour former un dessin incompréhensible. La froide beauté de l’arme me poussa à la ranger rapidement dans son fourreau, sans trop m’en soucier. Un mur haut de deux mètres entourait la maison, empêchant quiconque n’y étant pas invité de pénétrer à l’intérieur. Au cours de mes balades hebdomadaires, j’avais pourtant repéré un pommier situé à quelques pas du mur et dont les branches les plus fines pointaient en dehors de l’enceinte du mur.
La journée me parut s’écouler avec une lenteur exaspérante. Le soir venu, je prétextais un mal de crâne et faisait mine de monter me coucher plus tôt. Arrivée en haut de l’escalier, je quittais le pas incertain que j’avais adopté afin de ne pas éveiller les soupçons de mes hôtes, et m’élançai vers la pièce qui me servait de chambre. J’attrapai la cape noire sous mon lit, la mit sur mes épaules et glissait le poignard à ma ceinture. Durant l’après-midi, j’avais confectionné une sorte de corde en nouant plusieurs draps ensemble.
Je n’avais malheureusement pas eu le loisir de l’essayer, et j’espérai que le tissu supporterait mon poids. En prenant garde à ce qu’elle ne grince pas, j’ouvrai la fenêtre et lançai m a corde de fortune par la fenêtre, après l’avoir solidement arrimée au pied de mon lit. Le cœur battant à tout rompre, je montais sur le rebord de la fenêtre. J’attrapai la corde, et, jetant un ultime coup d’œil derrière moi, je commençai prudemment ma descente. Arrivée au troisième nœud, un sinistre craquement me fit lever la tête. Le tissu était en train de se déchirer ! Paniquée, je regardai en dessous de moi. J’étais à encore à cinq mètres du sol. Une décharge d’adrénaline me parcourut. Je réfléchissais à toute vitesse : soit je sautai, soit je tombai avec le drap dans les buissons d’aubépine un peu plus bas. Mes yeux scrutant l’obscurité à la recherche d ‘éventuelles prises, j’aperçu une minuscule encoche à laquelle je pourrai m’accrocher.
A ce moment, la dernière fibre de tissu céda sous mon poids et je basculai dans le vide. D’un mouvement rapide, je m’élançai de tout mon corps vers la brèche et l’attrapait du bout des doigts. La secousse qui suivit fut rude, mais je tins bon. Je me trouvai désormais à une hauteur assez raisonnable pour que je puisse sauter sans risquer de me faire mal. Je respirai un grand coup puis ouvrit les doigts. Les buissons amortirent ma chute, mais je grimaçai malgré tout en pensant aux bleus que j’aurai tout le loisir de compter le lendemain. Je me relevai pourtant, et après être restée un instant immobile afin d’être sûre que personne ne m’avait entendue, je filai vers le pommier et m’accrochai aux premières branches. Je parvins sans grande difficulté à grimper jusqu'à la branche que j'avais repérée, et à sauter sur le mur avant de me rétablir promptement.
Accroupie sur le peu d'espace qu'offrait le haut du mur, je fouillai l'obscurité à mes pieds, tendant l'oreille au moindre bruit. La nuit était calme. Une lune pleine, aux contours nets, illuminait ce qui m'entourait d'une lumière blafarde. Je la contemplais un instant, heureuse d'être libre. Je m'emmitouflai un peu plus dans ma cape et commençais ma laborieuse descente. Après bien des efforts, je touchais enfin terre, réprimant un soupir de soulagement. Je dressai l'oreille, aux aguets. Toujours rien de suspect. Un frisson d'excitation me parcourut l'échine et je me coulais dans la nuit, ombre parmi les ombres.
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Commentaires
oki reste en contact ^^ sinon le principe et bien, je ne voudrais pas être désagréable mais tout se passe un peu vite et du coup on s'emmèle les pinceaux ^^
Bah... ça passe direct au soir, au départ j'ai lu rapidement et j'ai cru que quand elle trouve le coffret c'est le même soir enfin tu vois ^^ mais t'en fais pas, ce n'est qu'une erreur de compréhention de ma part, tu n'as rien a te reproché XD
D'accord. Il faut me le dire, si il y a un truc qui va pas ou quoi. ;)
Je suis toujours partante pour améliorer ce que j'écris! :D
T'inquiet il est pas non plus si horrible, je te laisse continuer dis moi quand t'as fini ^^ a + (quand t'aura fini pour pa te déranger XD)
Ca va, cette semaine, c'est un peu comme si on était déjà en vacances. On a des épreuves communes, du coup on a pas mal de temps libre pour réviser et... se reposer pour être en forme. ^^ Et toi?
Alors? C'st pas totalement fini, mais comme dit, je pense qu'à la fin de la semaine, ce sera bon. :)
Coucou !
dsl de ne lire le chapitre que maintenant...
C'est vraiment bien, je voudrais savoir : c'est fini ? On dirait...
Ah bon? *regarde autour d'elle* Je me croyais discrète, pourtant. Tu m'espionnes? C'est ça, hein? ;P
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ouais pour l'instant c'est bien ^^ dis moi quand t'auras fini ^^